Deux expositions sont à retrouver actuellement à Cadillac-sur-Garonne !
Salle du Conseil (Mairie)
Du 3 septembre au 11 octobre, l’association Siriona présente son exposition « Cadillac : de la belle époque aux années folles » dans la salle du conseil de la mairie.
Cadillac-sur-Garonne, depuis l’An 1280, sa bastide, son château, son hôpital, son marché, sont des lieux de mémoires et de rencontres.
Sous l’égide de la municipalité de Cadillac-sur-Garonne, Jacques BRİSSET, Norbert GUİLLOT, Jean-Claude HİNNEWİNKEL et Michel RODDE, tous les quatre membres de l’association SIRIONA, vous feront découvrir leur exposition « Cadillac de la belle époque aux années folles » au 1er étage de la mairie de Cadillac.
Cette exposition repose avant tout sur la mise en valeur de l’impressionnante collection de photos et de cartes postales éditées sur Cadillac pendant la première moitié du 20ème siècle. Son point de départ est la production d’Ulysse VERGERON et ses plaques de verres à la fin du 19ème.
A sa suite, des éditeurs comme BARTHOLOME, HAMİAUX, MUSSOTTE, PRADES et GUİLLİER, ont diffusé les événements sur notre bastide de Cadillac « Le Comice, la visite du Ministre de l’Agriculture, les inondations, le régiment d’Infanterie des Etats-Unis, l’inauguration du monument de CAZEAUX-CAZALET, l’incendie du château du Ducs d’Epernon… » et ces cartes postales comme telles, deviennent des objets mémoriels en couvrant « La belle époque » à Cadillac.
Venez découvrir, notre bastide en 39 panneaux ainsi qu’un diaporama de photos et cartes postales, dans un cadre historique de la période qui commence à la fin du 19ème siècle et court jusqu’aux années trente-cinq ; couvrant, avant 1914, la Belle Epoque, période d’optimisme et d’insouciance puis, après 1914 et « le plus jamais ça », les années folles, c’est-à-dire l’euphorie, marquées par une intense effervescence.
Depuis l’An 1280, la bastide a vécu des évènements importants et ce 18 juin 2025 Cadillac-sur-Garonne est entrée dans le réseau des Petites Cités de Caractère. Mais, il faut nous projeter dans le futur, le 750ème anniversaire de la création de notre bastide en 2030, sera un très grand évènement à fêter.
Galerie Ephémère
Du 08 septembre au 15 octobre, le photographe Pierre Lansac expose ses travaux à la Galerie Ephémère.
L’artiste sera présent certains samedi devant la vitrine pour échanger avec vous !
La voila !
En mai 1907, Jack et Charmian London accostent à Hawaï , ils apprennent à glisser sur les vagues. le couple s’empresse d’écrire sur le sujet, et construit les fondations de l’image du surf: des vagues, de l’eau claire et chaude, du sable, des cocotiers, des corps dénudés et beaux. En un peu plus d’un siècle, les choses ont peu changé.
À 12 000 kilomètres de l’île, la marée qui s’engouffre dans l’entonnoir de la Gironde créée une onde qui, par endroits, va déferler : le mascaret, surfé depuis une quarantaine d’années. Quand on habite ce territoire, le phénomène fait partie des curiosités locales. Un après-midi de juillet 2017, je me retrouve en surplomb de la rivière pour voir et photographier, pour la première fois, la vague. Des surfeurs sont dans l’eau mais le spectacle est bien différent de l’image d’Épinal. À la place du sable, du limon. Pas de cocotiers, mais des rangées de maïs et des vignes. L’eau est beige et opaque. Les surfeurs se mettent à l’eau et disparaissent en aval de la rivière.
On attend.
Je ne sais pas si j’ai entendu en premier la clameur des spectateurs annonçant l’arrivée de la vague, son grondement ou si j’ai vu cette barre mousseuse remontant à contre-courant. C’est une vision extra-ordinaire. Le sens d’écoulement de la rivière qui s’inverse, une vague à plus de 100 kilomètres à l’intérieur des terres et des surfeurs qui la chevauchent. Si le phénomène naturel est fascinant, ceux qui le pratiquent le sont encore plus. Une douzaine de quadras, de grandes planches, des combinaisons plus ou moins usées et, pour l’étranger, le sentiment d’une communauté refermée sur elle-même.
Car le photographe n’est pas forcement bien vu. Il est celui qui va divulguer le spot. À cause de lui, de nouveaux venus vont tenter de surfer – de voler – la vague aux locaux. On écoute, en enregistre, on fait attention à ce que l’on montre et comment on le montre pour se faire accepter. Derrière l’apparente uniformité du groupe se dévoilent des profils bien différents. Un local devenu instit en région parisienne qui revient chaque été sur la vague, un kiné et son frère entrepreneur dans le bâtiment, un routier, son fils et sa fille, un ancien prof de fac septuagénaire qui a tout surfé avant tout le monde, un surfeur qui enchaîne les allers retours entre l’Indonésie et la Gironde, un opérateur LIDAR, ancien gérant d’un hôtel-restaurant à deux pas de la vague, et bien d’autres encore.
Des personnes connectées par la vague, soudées par la boue de la rivière, qui mettent de coté leurs différences pour se concentrer sur leurs points communs. Une matière finalement bien plus attachante à photographier que la vague. L’eau qui s’écoule dans les deux sens modèle la rivière, elle modèle aussi les hommes. Huit ans plus tard, j’ai remplacé mon appareil photo par une planche de surf.
Pierre Lansac
Exposition gratuite, accès libre.
Exposition en mairie visible aux horaires d’ouverture de la mairie, sous réserve de disponibilité de la salle : merci de téléphoner au 05 57 98 02 10 avant pour vous en assurer
La vitrine de la Galerie Ephémère, rue du Général de Gaulle, est visible tous les jours.
+ d’infos : Mairie de Cadillac-sur-Garonne – 05 57 98 02 10